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Durant sa résidence en août 2024, Ieva s'est intéressée à l'exploration de la place des espèces végétales endémiques et invasives à Bienne, à leurs rôles traditionnels ainsi qu'à leurs implications historiques, environnementales et urbaines. Photoforum l'a invitée à revenir pour présenter les résultats de sa résidence dans le cadre d'une petite présentation. Ieva Saudargaitė Douaihi est une artiste multidisciplinaire qui travaille avec la photographie, l'installation et d'autres médias. Son travail est influencé par sa formation en architecture, une profonde fascination pour les environnements construits et naturels ainsi que pour les différentes couches de la vie de la rue. Sa pratique cherche à découvrir les couches d'histoire, de culture, d'écologie et d'expériences qui s'y trouvent.

Dans Antarctic Archives, Janis Polar examine comment l'Antarctique est construit comme "dernière frontière naturelle intacte" - pour ensuite rompre avec cette image. Son travail interroge la violence de la découverte ainsi que les récits géopolitiques, écologiques et coloniaux qui façonnent ce continent. Ce faisant, il met en lumière le rôle des constructions technologiques et culturelles ainsi que le pouvoir des images dans la perception des espaces naturels. Antarctic Archives expérimente artistiquement les interstices enchevêtrés, les lacunes et les ambivalences de l'écriture de l'histoire, du présent et de l'avenir, et pose la question suivante : pourquoi mesurons-nous encore le monde ?

Le travail de Cécile Monnier interroge les modalités par lesquelles les pratiques humaines et les souvenirs personnels façonnent notre rapport à la « nature ».  En combinant photographie et installation, elle recherche de nouveaux moyens pour apprendre à voir le vivant, repenser nos liens avec celui-ci. L'exposition présente deux travaux qui approfondissent la réflexion personnelle et artistique de Cécile Monnier sur la relation entre l'homme et la nature. Dans « Tout est fichu comme un sandwich à la soupe », elle se penche sur la pratique de la pêche à la mouche - une interface symbolique entre les humains et leur environnement. Elle s'intéresse à la manière dont les pêcheurs prennent soin de cet habitat qu’est la rivière, en même temps qu’ils le perturbent. Des photographies de mouches artificielles fabriqués à la main, combinées à une installation vidéo, interrogent l'esthétique et l'ambivalence d'une activité qui relie l'homme à un habitat et un écosystème, mais qui révèle aussi les rapports de pouvoir et les dépendances qui s’établissent entre eux.

Née aux États-Unis, Susan Hiller (1940-2019) étudie l’anthropologie avant de s’installer à Londres en 1970. C’est là qu’elle va développer une œuvre d’une grande diversité formelle, qui se situe, selon ses propres mots, au croisement de l’art conceptuel et du paranormal. Au cours de ses cinquante ans de carrière, elle s’est ainsi intéressée à l’écriture automatique, aux rêves, aux cartes postales, aux émissions de télévision, à la magie, aux rencontres avec les extraterrestres et à de nombreuses autres pratiques vernaculaires. Sa façon de travailler est guidée par la quête d’alternatives à la prétendue neutralité objective que requiert la science.

Ateliers bilingues pour les enfants de 5 à 11 ans. Nombre de participant·e·s limité, inscription recommandée jusqu'au vendredi matin précédent chaque rencontre

Le Photoforum est ravi d’accueillir à nouveau les Journées photographiques de Bienne (3.5 - 25.5.2025) dans ses espaces au Pasquart. Pour sa 28ᵉ édition, le thème Horizons explore la manière dont les paysages sont perçus, utilisés et représentés. Qu’ils soient urbains, forestiers ou industriels, les paysages ne sont pas de simples espaces physiques, mais aussi des constructions culturelles et émotionnelles. Ils sont décrits, cartographiés, photographiés et interprétés. Cette édition des Journées photographiques propose de nouvelles perspectives sur la représentation des paysages.

Les enfants dès 5 ans sont invités à tester différentes techniques artistiques dans l’atelier de la médiation culturelle.

Ateliers bilingues pour les enfants de 5 à 11 ans. Nombre de participant·e·s limité, inscription recommandée jusqu'au vendredi matin précédent chaque rencontre.

Vidéaste, sculpteur, scénographe, Denis Savary (*1981) poursuit depuis vingt ans une œuvre à la fois exigeante et ludique, pétrie de références plus ou moins savantes. Chacune de ses expositions tisse un récit particulier où le quotidien le plus banal, le détail le plus insignifiant peut rencontrer des récits fantasques et des images grandioses. Prenant place dans la grande Salle Poma, l’exposition est l’occasion de produire un dispositif scénographique inédit pour accueillir de nouvelles productions sculpturales ainsi qu’nouveau film.

Du 2 au 25 mai 2025, sous le titre « Horizons », la 28e édition des Journées photographiques de Bienne présentera un programme d’expositions articulé de manière pointue tout en étant accessible à tous publics. Plateforme de visibilité pour des artistes professionnel·les émergent·es suisses et internationaux·ales, le festival proposera cette année 18 expositions (dont 6 premières mondiales et 4 premières suisses) avec les travaux de 15 artistes contemporain·es dans 10 lieux de la ville de Bienne. La diversité des artistes invité·es donnera à voir des perspectives souvent inédites sur le paysage qui nous entoure, un paysage en perpétuelle transformation, un paysage dont les représentations sont étroitement liées à la relation réelle ou fantasmée que l’être humain entretient avec lui. Au fil du parcours d’expositions, le public sera donc invité à une exploration visuelle et réflexive.