Un groupe de personnes se réunissant chaque semaine pour dessiner ensemble a parcouru l’exposition Cantonale Berne Jura 2023 pendant quatre après-midis et a développé son propre commentaire sur les œuvres exposées.

Au cours de la première visite, l’une des participantes a spontanément réinterprété les titres de certaines œuvres et a annoté son guide d’exposition. Au gré des rencontres et de façon décomplexée, les participantes l’ont imitée et ont saupoudré également leur propre guide de leurs remarques, coups de gueule, éloges, interrogations, traits d’humour, éclats de poésie et autres clins d’œil. Ces notes personnelles ont été mises à la disposition des visiteuses et visiteurs sous forme de livret commenté pour leur visite de l’exposition.

Au printemps 2023, le projet «Commenter l’art» a réuni des enseignantes de Bienne et du Seeland. Lors de plusieurs rencontres, elles se sont penchées sur l’exposition Flüchtig de Daniel Pommereulle et ont développé un commentaire personnel: lors de la première rencontre, l’idée a émergé d’apporter des objets trouvés à la maison que les participantes ont choisi en lien les œuvres d’art de l’exposition. Cette idée a finalement constitué le commentaire: les objets ont été photographiés sous différentes perspectives et alignés sous forme de film. Le court-métrage qui en résulte joue sur la fugacité et associe des objets du quotidien à des œuvres de l’exposition.

Cette année, le projet «Commenter l’art» a réuni des participantes des cours d’allemand de Bienne. Lors de plusieurs rencontres, elles se sont penchées sur l’exposition Cantonale Berne Jura et ont formulé ensemble des questions sur les œuvres d’art qui ont été soumises aux artistes. Ce commentaire se compose des questions rassemblées et des réponses reçues, et vise à enrichir la visite du Centre d’art pour toutes et tous.

L’édition 2020 du projet «Commenter l’art» a rassemblé des femmes qui dansent ou qui s’intéressent au mouvement. Elles ont réagi de façon performative à l’exposition Bodytronic de France-Lise McGurn, produisant une vidéo composée de 5 séquences projetées directement dans l’espace d’exposition – derrière un rideau – sur un grand écran.

Douze séquences vidéo ont été développées dans le projet «Commenter l’art». Elles montrent de la poésie gestuelle: des gestes poétiques qui ne peuvent pas être traduits littéralement. Les participant·e·s sourd·e·s et malentendant·e·s du projet «Commenter l’art» les ont créées comme réaction à des œuvres spécifiques de l’exposition MELANIE MANCHOT Open Stage. Back Stage.

Grâce à cette poésie gestuelle, les participant·e·s ont transmis leur regard personnel sur les œuvres à toutes les visiteuses et tous les visiteurs du site web et de l’exposition. Il était possible de regarder les extraits sur son smartphone ou sa tablette devant l’œuvre correspondante. Ces vidéos permettaient d’enrichir sa propre perception de l’exposition en proposant de nouvelles pistes d’interprétation.

Dans le cadre d’un dialogue entre générations, les seniors de la Residenz au Lac de Bienne ont rencontré des étudiant•e•s ainsi que des apprenti·e·s du de la BFF Berne . Elles et ils ont parlé du temps et de l’âge dans l’exposition ZEITSPUREN – THE POWER OF NOW. Leurs réflexions et leurs questions philosophiques sur le temps et l’âge, ainsi que les photos des rencontres, étaient ensuite mises à la disposition de toutes les visiteurses et de tous les visiteurs sous forme de cartes postales dans le foyer du Centre d’art.

Un groupe du café pour seniors de La Fabrik à Mâche s’est plongé sur la musique et les arts visuels dans l’exposition EXTENDED COMPOSITIONS. Les réactions, questions et idées des participant·e·s ont été enregistrées par microphone et proposées à toutes les visiteuses et tous les visiteurs dans une sorte de dispositif audio qu’il était possible d’écouter directement dans l’exposition.

Les participant·e·s du cours d’allemand de l’Ecole autonome de Bienne ont réagi aux expositions Susan Morris et Katie Paterson. Au Centre d’art, elles et ils se sont attardé·e·s devant les œuvres des expositions et ont tenté de mettre leurs impressions en mots. Le commentaire s’est ainsi constitué en une sorte de vocabulaire. Les mots et les courtes phrases en allemand, français, persan, anglais et tigrinya suggéraient diverses interprétations des œuvres exposées.

En 2015, des élèves de djembé se sont penché·e·s sur les expositions Viviane Sassen et Michael Sailstorfer. Leur réaction a pris la forme d’une bande sonore de commentaires rythmés et verbaux mis à disposition des visiteurs•euses du Centre d’art grâce à des lecteurs audio portables et des écouteurs.